Le fil d’Ariane - 1973

Henri Guérin, Pierre Lèbe, Philolaos Tloupas

TYPE : parcours sculptural
DIMENSIONS : inconnues
LIEU : Université Paul Sabatier

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Philolaos crée un cheminement piétonnier reliant le Restaurant universitaire au secteur d’habitations. Ce Fil d’Ariane est pensé non seulement comme un parcours clairement identifié entre deux espaces de vie, mais aussi comme l’occasion d’aires de rencontres et de repos. Henri Guérin s’intègre dans le parcours en imaginant le Kiosque-corolle, Pierre Lèbe, quant à lui, installe une fontaine monumentale située au carrefour du chemin piétonnier et d’une route.

Le projet de Philolaos s’articule autour de plusieurs axes :
1. Quatre parcours d’une longueur totale de 350 m sur une largeur variant de 2,50 m à 3 m, pour une épaisseur de 0,10 cm.
2. Un amphithéâtre d’une hauteur de 3,50 m
3. Une ziggourat de formes triangulaire de 4 m. de hauteur et dont la base a 14 m de coté, l’ensemble cerné par un chemin dont la largeur fluctue entre 1m. et 3 m.
4. Et enfin neuf sculptures entre 1m. et 1,80m. de hauteur, ponctuant les points importants des différents cheminements. L’artiste utilise pour ses parcours un tube en acier encastré dans le béton, formant nervure et muni d’ancrages en inox situés tous les 0,40 cm. Les neuf sculptures, la ziggourat et l’amphithéâtre sont en béton lavé avec agrégat clair de l’Adour laissant s’exprimer la texture rugueuse du matériau permettant ainsi l’accroche d’éléments naturels comme la mousse. L’oeuvre dans sa totalité est cernée par le même tube en acier des parcours, qui en souligne les arêtes, dans une confrontation de matières, donnant à l’ensemble du travail une unité. A mi-parcours s’élève à 4 m de haut pour une envergure de treize mètres une vaste structure métallique recouverte d’aluminium anodisé appelée kiosque corolle. Portées par trois piliers centraux, partent des nervures qui vont en s’évasant, et qui comportent au centre un évidement où est installé un travail en dalles de verre dans des dégradés de bleus. Ce travail de vitrail se retrouve sur les décrochés de la grande forme déployée, permettant à la lumière d’aérer la forme massive.

La fontaine de Pierre Lèbe est aujourd’hui difficilement visible dans la mesure où elle est érigée au milieu d’un rond-point ne permettant pas de s’attarder. De plus, des bambous plantés en son centre masquent les éléments prévus par le sculpteur. Néanmoins sous les plantations on peut apercevoir des blocs ovoïdes massifs en béton moulé sculpté et strié, le travail de rigoles et le bassin de vingt mètres de diamètre initialement installés.
Vingt ans plus tard, en 1993, l’Université Paul Sabatier décide de construire la Maison des personnels ou Upsidum sur le terrain partiellement occupé par l’oeuvre de Philolaos et stratégiquement intéressant puisque situé près de l’entrée du bâtiment administratif. Selon la loi du 11 mars 1957 qui précise le droit de l’artiste à la propriété intellectuelle, Philolaos est averti du changement. L’artiste répond favorablement à la demande qui consiste à rompre quelque peu le Fil d’Ariane. Une seule des petites sculptures est séparée de l’ensemble par le grand bâtiment abritant la cafétéria, mais le parcours imaginé par Philolaos en 1973, reste en 2006, fidèle à ce qu’a voulu l’artiste.

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