L'électronique est présente dans la majeure partie des objets de la vie courante sous des formes très diverses. Elle constitue aujourd'hui l'un des secteurs essentiels de l'économie mondiale à l'origine ou contribuant à de nombreux domaines innovants tels que l'informatique, les systèmes embarqués et les télécommunications. Cette discipline couvre l'analyse et la conception des composants, circuits et systèmes ainsi que la co-intégration matériel/logiciel pour la réalisation du contrôle, de la commande, du calcul et de l'interface dans le cas des systèmes complexes.
L'objectif du parcours Électronique des Systèmes Embarqués et Télécommunications (ESET) est de former des cadres scientifiques (ingénieurs et/ou chercheurs) spécialistes dans l'analyse et la conception de systèmes électroniques dédiés aux applications embarquées, notamment spatiales, et aux télécommunications.
Les connaissances acquises permettent la compréhension et le développement de dispositifs sur plusieurs niveaux de description allant de la puce électronique au système. La formation permet d'appréhender les spécificités des systèmes embarqués comme la gestion de l'énergie, la compatibilité électromagnétique entre les différents éléments et les aspects de transmissions de données. L'interaction avec le logiciel, bas niveau, bien qu'il ne fasse partie de la priorité de la formation, est aussi abordée car son étude est nécessaire pour s'imprégner de la complexité du système embarqué.
Durant ces deux années les étudiants sont amenés à travailler sur un projet pédagogique centré sur la conception de la charge utile et d'autres composants d'un nanosatellite ou « cubesat », en collaboration avec d'autres établissements et partenaires industriels toulousains. Ce système embarqué par excellence est repris comme plateforme applicative dans de nombreux cours de la formation. Il fait aussi l'objet d'une unité d'enseignement spécifique de la seconde année. Le parcours propose au cours de cette dernière année 3 blocs de spécialisation en circuits numériques (NUM), micro et nano technologies (MNT), opto-microonde et électromagnétisme (OMI).
Enfin, la licence Électronique, Energie électrique et Automatique (EEA) et le master EEA sont labellisés Cursus Master en Ingénierie (CMI). Le CMI propose une nouvelle voie vers le métier d'ingénieur (voir rubrique Description label plus loin).
Connaissances
- Technologie, modélisation et conception des composants électroniques
- Composants de puissance
- Systèmes électroniques non-linéaires
- Conception des circuits analogiques, numériques et des interfaces analogiques-numériques
- Outils et langages de description des circuits intégrés numériques
- Microcontroleurs et programmation FPGA
- Synthèse de fréquence
- Systèmes de transmission radiofréquences
- Composants, circuits et antennes hyperfréquences
- Propagation optoélectronique et hyperfréquence
- Circuits opto-hyperfréquences
- Fonctionnement et technologie des lasers
- Technologie des capteurs
- Electronique pour le spatial
- Systèmes électroniques : Fiabilité, Compatibilité Electromagnétique, ESD
- Nanosatellitte (Electronique, charge utile, gestion de projet)
- Modélisation des systèmes complexes à partir du langage SYSML
Aménagements des études et Labels
Formation en 5 ans préparant au métier d'ingénieur, le CMI est un cursus exigeant, renforçant une Licence et un Master, validé par un label national. Adossé à une structure de recherche et très orienté vers l'innovation, il privilégie des activités de mise en situation étroitement liées aux laboratoires de recherche et entreprises partenaires. Ainsi formés aux problématiques actuelles et à venir des entreprises les diplômés s'adaptent facilement et sont très compétitifs sur le marché du travail.
Lieu(x) des enseignements
Toulouse - 118 rte de Narbonne
La plupart des enseignements sont donnés sur le campus de l'UT3. Certains bureaux d'études se passent à l'Atelier Interuniversitaire de Micro-nano Électronique (INSA) et au LAAS-CNRS.
Durée de la formation
2 ans
Partenariats
Laboratoires
Le parcours ESET s'adosse à deux grands laboratoires de la région toulousaine, le LAAS et le LAPLACE, dont de nombreuses thématiques de recherche sont dans le périmètre de la formation. De nombreux chercheurs et enseignants-chercheurs interviennent dans le diplôme. Ces laboratoires proposent tous les ans des sujets de stages pour les étudiants de deuxième année, ainsi que des sujets de stages facultatifs ou des projets d'études et de recherche aux étudiants de la première année.
Entreprises
La formation fait appel à des industriels (Thales, Airbus, On Semiconductor..) ou des ingénieurs de centre de recherche (CNES) pour intervenir lors de cours ou séminaires sur des thématiques spécifiques. Leurs compétences complètent celles de l'équipe pédagogique universitaire. Le partage de leur expérience professionnelle avec les étudiants favorise l'intégration de ces derniers dans le monde de l'entreprise.