Publié le 20 janvier 2022–Mis à jour le 20 janvier 2022
Au Pic du Midi, un tout nouveau télescope de 50cm, ultra-moderne et dédié principalement à la formation universitaire, a vu sa première lumière dans la nuit du 15 au 16 décembre 2021. Cet instrument, accessible aux associations d’astronomes amateurs, renforcera également les partenariats professionnels-amateurs dans le suivi des événements transitoires du ciel étoilé.
Il manquait à l'observatoire du Pic du Midi un télescope moderne, dédié à la formation universitaire ! Jusque-là, elle se contentait d'un vieux télescope de 60cm et de 110 ans d'âge à la monture chancelante. C'est désormais du passé ! Grand témoin de l'histoire de l'observatoire, le vieux télescope est allé rejoindre l'espace muséographique du Pic du Midi tandis qu'un télescope de 50cm ultra-moderne l'a remplacé avec succès. Malgré un diamètre légèrement inférieur à celui de son aîné, le nouveau venu affiche déjà des performances supérieures de par la qualité de son optique et de sa mécanique. Le tube optique, basé sur la configuration dite Corrected Dall-Kirkham*, a été réalisé par la société californienne PlaneWave tandis que la monture équatoriale a été fabriquée par la société française Alcor System. Cette entreprise a également procédé à l'installation du télescope au sommet du Pic du Midi : un retour aux sources pour son directeur, Cyril Cavadore, ancien étudiant de l'université Toulouse III - Paul Sabatier et déjà astronome amateur à l'époque !
Grâce à sa courte focale, ce télescope bénéficie d’un grand champ de vue qui permet l’observation des objets étendus et peu contrastés (tels que les galaxies naines proches de la voie lactée) et une contribution à la surveillance de phénomènes transitoires, comme le suivi photométrique des étoiles ayant un système planétaire connu. Ces programmes scientifiques seront avant tout réalisés par des étudiantes et étudiants en astrophysique car la vocation première de ce nouveau télescope est d’être au service de la formation. Ils pourront appréhender toutes les subtilités de l'observation astronomique avant que certains n’en viennent à utiliser de très grands télescopes des observatoires internationaux. Ainsi, depuis le 10 janvier dernier, il accueille 23 étudiants du Master parcours Astrophysique, sciences de l’espace et planétologie de l'université Toulouse III - Paul Sabatier. Prochainement, ce sont des étudiants de l'université de Franche-Comté puis de l’université de Bordeaux qui viendront faire leurs observations. D’autres suivront.
Tout comme son prédécesseur, cet équipement reste ouvert, via l’association T60, aux astronomes amateurs afin d’accroître les collaborations professionnels-amateurs et la diffusion des connaissances scientifiques auprès du grand public.
*Cette configuration associe un miroir primaire de forme ellipsoïdale, un miroir secondaire sphérique,
et un train de lentilles correctrices de champ. Ce concept conduit à un instrument peu encombrant.