Publié le 1 décembre 2022 Mis à jour le 1 décembre 2022
La sécurité sanitaire des aliments est un enjeu mondial. Animaux et humains sont exposés à des centaines de molécules, naturelles ou de synthèse, potentiellement toxiques. Devant l’existence d’une quasi infinité de combinaisons de ces molécules, la prédiction des effets cocktails reste un défi scientifique. Des travaux du laboratoire Toxicologie alimentaire (Toxalim - ENVT, INP Toulouse, INRAE, UT3) montrent que la famille de mycotoxines fréquemment retrouvée dans les aliments interagit avec un grand nombre d’autres toxines. Ces résultats sont parus dans Environnemental Pollution.

Parmi les contaminants alimentaires, on retrouve le déoxynivalénol (DON), une toxine produite par certaines moisissures. On le retrouve principalement dans les céréales. Il est classé dans la famille des trichothécènes (TCT). Environ 80% des individus sont exposés au DON, certains à des doses proches voire supérieures à la dose journalière tolérable. Se pose la question de potentiels effets « cocktails » avec d’autres contaminants alimentaires, en particulier les génotoxines (qui modifient notre ADN), auxquelles nous sommes exposés quotidiennement.
 
Est-ce que toute la famille des TCT peut provoquer des effets cocktails ? En interagissant avec quelles autres génotoxines alimentaires ? Est-il possible de dresser une liste des interactions potentielles ? Des scientifiques d’INRAE, de l’Inserm, de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier et de l’École nationale vétérinaire de Toulouse se sont intéressés à ces différentes combinaisons. Leur étude se base sur une approche interdisciplinaire associant notamment de la biologie cellulaire, de la modélisation moléculaire et de l’épidémiologie.

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