Publié le 14 décembre 2022–Mis à jour le 14 décembre 2022
Dans le Système solaire, les surfaces des corps célestes dépourvus d'atmosphère sont directement bombardées par les protons du vent solaire émis par notre étoile. Via des mécanismes mal compris, la surface de la Lune en orbite autour de la Terre agit comme un miroir qui réfléchit dans l'espace environ 1% des protons incidents. Pour comprendre ce phénomène de réflexion du vent solaire, une équipe de recherche franco-américaine, impliquant des scientifiques de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP/OMP - CNES/CNRS/UT3), a essayé de l'appliquer à un autre corps céleste : la petite lune Phobos qui orbite autour de la planète Mars. Cette recherche fait l'objet d'une publication dans la revue Geophysical Research Letters.
Phobos a été survolée à maintes reprises par la sonde européenne Mars Express (MEX). Des travaux précédents suggèrent que l'instrument ion de MEX aurait détecté lors de deux survols de Phobos des protons réfléchis par la surface de la petite lune. Dans ce nouvel article, les scientifiques examinent pour la première fois les données de la sonde américaine MAVEN, qui a survolé Phobos des dizaines de fois. Ils utilisent les mesures du champ magnétique interplanétaire de MAVEN et différents modèles pour identifier l'origine des protons observés proche de Phobos.