Publié le 3 octobre 2023–Mis à jour le 14 décembre 2023
Un petit cancre curieux qui découvre la science et cherche à lui trouver du sens : voici comment se présente Jean-Christophe Remigy. Préoccupé par les enjeux sociaux et environnementaux actuels, ce chercheur en génie chimique plaide pour une recherche qui aille dans le bon sens. Pour exemple ses derniers travaux : à l’aide de CO2 et de membranes, on pourrait produire de l’huile de tournesol proprement en réalisant jusqu’à 90% d’économies d’énergie.
Tee-shirt, chino, baskets et bouteille d’huile de tournesol : à première vue Jean-Christophe Remigy ne verse pas dans le cliché du chimiste en chemise, lunettes, blouse blanche et tubes à essais (en même temps ça serait étrange d’arriver à une interview comme ça). Et puis de toute façon Jean-Christophe n’est pas chimiste, mais chercheur en génie chimique. Oui, on dirait qu’on joue sur les mots, mais le génie chimique c’est en fait l’application d’expériences faites en laboratoire à l’échelle industrielle. Et ça change pas mal de choses dans les pratiques et réflexions de notre chercheur…
Lorsqu’on lui demande quel super-pouvoir il aimerait bien avoir il répond avec humour : « [celui de] changer les propriétés du CO2 » ! Et sa bouteille d’huile de tournesol est justement pleine de super-pouvoirs et d’ingéniosité…
Dans l’industrie, les huiles végétales sont extraites des graines par des procédés mécaniques (comme le broyage) et/ou avec des solvants (une substance, généralement liquide, qui a le pouvoir de dissoudre d’autres substances, comme le dissolvant qui va éliminer votre vernis à ongles). Et pour ce faire, la star des solvants c’est l’hexane : grande affinité pour les lipides, facile à évaporer, faible coût d’utilisation. Malheureusement, il est aussi facilement inflammable et toxique pour l’être humain et l’environnement. Un bilan plus que mitigé donc.