Publié le 19 août 2024–Mis à jour le 2 septembre 2024
Le noyer (Juglans regia L.), est une espèce végétale intéressante économiquement à la fois pour son bois de haute qualité mais surtout pour ses fruits d’une grande valeur nutritive. En France, la production de noix représente la deuxième culture fruitière en terme de superficie (26900 ha), derrière la pomme (54020 ha). Seulement, un ravageur s'attaque aux noix depuis 2007 : la mouche du brou. Un projet national lutte contre cet insecte originaire du continent américain, incluant notamment Erick Campan, enseignant-chercheur à l'université au Centre de recherche sur la biodiversité et l'environnement (CNRS, IRD, Toulouse INP, UT3).
Depuis 2007, un ravageur bien particulier s’attaque aux noix. Originaire du sud des États-Unis et du Mexique, la mouche du brou (Rhagoletis completa, Cresson, Tephritidae) est arrivée en Europe au début des années 1990. Bien acclimatée en France, elle occasionne jusqu’à 80% de perte de production : une infestation précoce fait tomber les fruits au sol avant maturation, les larves détériorent la coque via la décomposition du brou où elles se développent ce qui entraine une détérioration qualitative du cerneau (dégradation visuelle et gustative). Actuellement, seuls des traitements chimiques sont efficaces contre cette mouche.
Face à l’impact négatif des pesticides sur l’environnement et la santé humaine, il est primordial de proposer aux producteurs qui le souhaitent, une alternative à l’utilisation de ces produits phytosanitaires.
Ainsi, Lydie Leymarie Lachaud, de la Chambre d’Agriculture du Lot, la Station Expérimentale de Creysse, le Comité du Noyer et du Châtaigner (groupement de producteurs) et E. Campan de l’équipe CIRCE du CRBE ont déposé un projet GOPEI [3], baptisé « La noix de demain ». Pour le CRBE, ce projet a l’ambition de mettre en place une lutte biologique contre la mouche du brou.
Trois candidats sont testés au CRBE : 1) des nématodes, 2) des champignons entomopathogènes et 3) des micro-guêpes parasitoïdes.