Publié le 20 octobre 2022–Mis à jour le 20 octobre 2022
Tous les ans, l'Académie des sciences rend hommage aux lauréates et lauréats lors de la cérémonie de remise de leur prix sous la Coupole du palais de l'Institut de France. Cette année, deux chercheurs travaillant dans des unités de l'université ont été récompensés.
Ce prix 2022 est décerné à Jean-Emmanuel Sarry, directeur de recherche Inserm, responsable de l'équipe Métabolisme et résistance thérapeutique dans les leucémies aigües myéloïdes au Centre de recherches en cancérologie de Toulouse (CRCT - CNRS/Inserm/Université Toulouse III-Paul Sabatier).
Tous les organismes adaptent leur métabolisme en réponse à différents types de stress pour survivre. Cette capacité de répondre métaboliquement aux stress assure l'hétérogénéité et la plasticité, conduisant à l'émergence de sous-populations cellulaires avec des avantages de survie, de prolifération et de reconstitution de la population d'origine. Jean-Emmanuel Sarry et son équipe du Centre de Recherches en Cancérologie de Toulouse montrent que ce mécanisme adaptatif est un déterminant des cellules cancéreuses résistantes aux thérapies responsables des rechutes dans de nombreuses tumeurs. La meilleure compréhension de ces adaptations métaboliques permet ainsi de proposer de nouvelles solutions thératiques pour surmonter la résistance.
Ce prix 2022 est décerné à Jacques Schott, directeur de recherche émérite CNRS au Laboratoire Géosciences Environnement Toulouse (GET/OMP - CNRS/CNES/Université Toulouse III-Paul Sabatier/IRD).
Jacques Schott est un spécialiste des interactions entre l’eau et les roches dans les environnements naturels. Il est reconnu pour ses contributions décisives à la prédiction et la quantification du comportement des éléments chimiques et de leurs isotopes lors de la dissolution et précipitation des minéraux. Les résultats de ses travaux se sont montrés essentiels pour la modélisation de l’impact au cours du temps de l’altération des roches sur le cycle du carbone et des nutriments dans les enveloppes superficielles de la terre et pour l’utilisation des signatures isotopiques des minéraux afin de reconstituer les environnements du passé.